Une reprise surprenante, une restructuration décevante

A la sortie de la guerre, l'aide économique américaine ainsi qu'un dirigisme judicieux de l'Etat coréen ont amené ce pays en l'espace de trente ans du club des pays en voie de développement au club bien plus fermé et prestigieux de l'OCDE.

Le milieu des années 1990 marque le début du ralentissement de la croissance coréenne et des premières interrogations étrangères sur ce "miracle" continuel. Survient la crise lors de laquelle apparaissent au grand jour les vices cachés d'une réussite.

Mais à partir du troisième trimestre 1999, la reprise pointe tirée par les exportations en particulier vers les Etats-Unis, par la reconstitution des stocks mais aussi par la consommation intérieure qui a su rebondir grâce à la restauration de la confiance.

Le retour à la normale se caractérise également par la stabilisation progressive du won jusqu'en 1999 aussi bien avec le dollar qu'avec le yen qui joue un rôle au moins aussi important dans la compétitivité de l'économie coréenne.

La stabilisation du won a permis en parallèle un desserrement de la politique monétaire, les taux d'intérêt se sont modérés allégeant la charge de la dette pour nombre d'entreprises.

Mais si la situation macro économque semble saine, l'état du tissu microéconomique laisse perplexe. Si le secteur financier a bénéficié des largesses de l'Etat qui a su éviter son effondrement au prix de l'alourdissement de la dette publique, la restructuration des chaebols avance à un rythme moins soutenu. De nombreuses mesures de fond ne produiront leurs effets qu'à l'horizon 2000-2001.

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