Dernière modification
20.04.2002
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En avril 2000, la Corée du Sud a organisé ses premières élections législatives depuis l'arrivée au pouvoir de l'opposition menée par Kim Dae-Jung. Disposant d'une faible majorité acquise grâce aux défections de députés du GNP - le parti conservateur, le Président avait besoin d'une nouvelle majorité, ressoudée autour d'un projet commun pour faire face au renouvellement de son mandat en décembre 2002. Le parti conservateur a accusé la majorité présidentielle d'abuser de son pouvoir pour renforcer sa coalition formée du NCNP, le parti présidentiel et de l'ULD. Contrôles fiscaux et mises en examen stoppèrent une fois la défection acquise de certains des 25 députés volages. En représaille, les conservateurs usèrent de tous les artifices pour ralentir le travail législatif tout au long de 1999. Deux défis attendaient KDJ lors de cette élection : faire de son parti un parti national et non plus régional (centré sur le Cholla) et surmonter la rupture de la coalition par l'ULD en janvier notamment au moyen d'une modification du système électoral qui s'avèra fort limitée. En outre, l'union sacrée de mise pendant la crise financière était écornée par des affaires de corruption,d'acharnement fiscal contre des adversaire politiques, de népotisme régional en faveur du Cholla. Les problèmes économiques, dont la mise à mal de l'orgueil économique coréen et le fossé social croissant jouèrent comme les critiques envers la Sunshine policy. |
Le climat fut également marqué par la diffusion d'une liste noire de politiques jugés indignes par un groupement 'd'associations citoyennes'. Autre point fort, l'annonce du sommet intercoréen quelques jours avant l'élection était censée redynamiser la campagne de la majorité présidentielle. Le résultat ne fut pas à la hauteur des efforts engagés par KDJ : la majorité parlementaire retourna aux conservateurs, tandis que l'ULD se faisait laminer. Cela n'empêcha pas l'ULD de récupérer le poste de premier ministre afin de récréer la coalition mal en point. Le taux d'abstention fut particulièrement élevé, en particulier dans les zones urbaines, Seoul en tête. La chute de l'ULD tient à la perte de l'influence de Kim Jong Pil qui figurait parmi les moutons noirs des groupes civiques et qui était directement concurrencé par Rhee In Je du MDP (nouveau nom du NCNP). Yoso Yadae ou système de cohabitation à la coréenne est le résultat de cette élection qui risque d'empêcher KDJ de terminer les réformes qu'il souhaite et notamment la sunshine policy particulièrement controversée dans les rangs de l'ULD et du GNP. |