Dernière modification
20.04.2002
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Décembre 1997, le paroxysme de la crise financière et l'élection présidentielle préparent 1998, l'annus horibilis de la Corée du Sud. Si un consensus sur la nécessité de réformer l'économie s'est instauré rapidement , les réformes connurent un démarrage pour le moins lent. L'ampleur de la tâche, la récession du premier semestre, mais aussi le manque de transparence des milieux politico-économiques n'ont pas renforcé la confiance des investisseurs économiques envers la péninsule. En outre, le remède de cheval imposé par le FMI pour rétablir la stabilité du Won en augmentant drastiquement les taux d'intérêt, a eu pour effet de rendre quasi-impossible le refinancement des chaebols (déjà touchés par les difficultés de remboursement de leurs prêts en devises Ndlr). Autre conséquence, la raréfaction des crédits destinés aux PME s'est accentuée alors que les banques profitaient de la hausse des dépôts pour renforcer leur stabilité financière. Ce n'est qu'en septembre 2000, que le FMI reconnaissait son erreur et laissait le champ libre au gouvernement. Les restructurations entre entreprises ne se déroulèrent qu'à coups d'admonestations de la Maison bleue, les 'big deals' restèrent le plus souvent au stade de la déclaration d'intention.
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Socialement, le fait marquant de l'année fut l'explosion du chômage, des suicides, des sans-logis…Face à cette situation, les autorités promurent la politique 'second-nation building' pour encourager les Coréens à se remettre en question et surtout au travail. Cette politique ne reçut pas l'adhésion des groupes civiques ou des syndicats. Politiquement, la majorité présidentielle passa le premier semestre à devenir la majorité parlementaire en arrachant au GNP quelques députés. En retour, celui-ci pratiqua une politique d'opposition totale alors que l'alliance entre le NCNP (parti du président) et l'ULD montrait des signes de faiblesse. L'accession au pouvoir de Kim Dae-Jung, homme de gauche plus progressiste que tous les présidents précédents depuis 1960, marquait un changement d'ère qui inaugurait une nouvelle approche de la question intercoréenne. La sunshine policy change radicalement la conception des relations avec Pyongyang. L'ouverture des croisière vers les Monts de Diamants n'est pas pour effet d'amoindrir les tensions. L'année marquée par le lancement d'un missile Taepodong au dessus du Japon, d'infiltrations maritimes d'agents nord-coréenns ne fut pas probante pour la politique du nouveau Président. |
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