Dernière modification
20.04.2002

 

Corée
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Stéréotypes interculturels : une approche constructiviste appliquée à la Corée.

Stéréotype :"Forme de catégorisation qui organise notre expérience et guide notre comportement envers des groupes ethniques et nationaux."

Le concept de stéréotype souffre d'une image peu valorisée dans nos sociétés, sa simplification (entre autres) est critiqué alors qu'il présente un intérêt qu'il faut réaffirmer sous peine de crééer des stéréotypes sur les stéréotypes. Le stéréotype permet de "réduire la compléxité du réel" par la mise en évidence de ce qui est perçu comme notable, significatif c'est à dire ce qui est différent de l'observateur et de sa perception du monde. Sa finalité est de réduire l'incertitude qui pèse sur les relations interculturelles et l'anxiété qui en découle.

Ainsi la question n'est pas de juger le stéréotype mais d'évaluer sa validité dans son environnement et l'efficience des actions qu'il prépare et conditionne. Le stéréotype doit également être envisagé dans les interactions qu'il entretient avec les protagonistes : un stéréotype peut s'autojustifier s'il entraîne des interdictions à l'encontre du stéréotypé. A l'inverse le membre d'un groupe peut adapter son comportement (pour l'atténuer ou le renforcer) en fonction de ce qu'il juge être le stéréotype utilisé par d'autres groupes.

Les stéréotypes portés sur la Corée sont à distinguer de ceux plus généraux qui sont appliqués à l'Asie. Les stéréotypes véhiculés par les media tels le "workaholism" servent autant à donner une opinion qu'à justifier en contrepoint la qualité de vie de nos pays et l'efficacité de nos méthodes de travail. En outre, le rappel de la situation politique coréenne (dictatorial) sert à justifier (et de manière contradictoire) notre efficacité économique autoperçue comme inférieure à celle de la Corée. Des expatriés, les stéréotypes servent en outre à se mettre en valeur tant par leur connaissance prétendue du pays que pour évacuer un choc culturel mal accepté.

L'autostéréotypage est également à l'oeuvre en Corée. Les habitants du Cholla sont réputés peu fiables, rebelles et manquant de franchise, les faits (Kwangju 1980, Kim Dae-Jung) leur donne raison (à moins que ce ne soit l'inverse). A l'inverse, le Kyongsangbukdo est considéré comme plus dur ce qui justifierait que la plupart des dictateurs coréens viennent de cette région. il existe une certaine complaisance en Corée dans l'entretien de ces considérations.

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