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20.04.2002

 

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Yi Mun Yol

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Certainement l'auteur coréen le plus connu de Corée. Sa réputation est immense tant en Corée qu'à travers le monde.

Une fable poétique sur l'art et la vie.
A l'article de la mort, Kojuk, un calligraphe de renom se penche sur sa vie et son oeuvre, l'occasion d'une remise à plat, d'une interrogation sur la définition de l'art, son utilité ou son inutilité. Longtemps rejeté par son maître Soktam en raison de ses facilités trop grandes et de son manque de sensibilité, Kojuk s'est opposé à lui par son vagabondage en vivant de son art comme Kim sakkat, le héros de "Le poète". Avant de voir dans les flammes qui consumment son oeuvre "l'oiseau aux ailes d'or", Kojuk aura mesuré tout le chemin parcouru dans sa progression artistique.

Yi Mun-Yol signe ici une belle réflexion, fortement teintée de poésie sur l'artiste et son idéal hors de portée. Sans donner de définition de l'art ou de son utilité, il démontre ici la pertinence encore vivace du problème. Nombre des thèmes ici abordées se retrouvent dans Le poète.

L'oiseau aux ailes d'or.
Editions Actes Sud, 60 FF.

Une enquête policière et spirituelle.
Le meurtre d'un étudiant en théologie non résolu va lancer un policier dans une quête spirituelle. Retraçant le cheminement tant intellectuel que religieux de la victime à travers ses écrits, le policier finira par découvrir les mobiles d'un meurtrier inattendu.

Conjugant constammant réflexion sur la religion et enigme policière, l'auteur n'hésite pas à nous livrer par l'intermédiaire de son personnage ses réflexions spirituelles. Yi Mun-Yol crée ici un roman décalé, caractéristique d'une Corée profondément religieuse qui ne s'est jamais résolu à une foie exclusive des autres et qui s'interroge sur LA religion. Pratiquer un syncrétisme fait partie du quotidien de bon nombre de Coréens contemporains.

Le fils de l'homme.
Editions Actes Sud, 128 FF.

 


Au travers d'une vie peu commune, celle de Kim Sakkat, Yi Mun-Yol nous convie à découvrir le destin des bannis des exclus sociaux. Flétri depuis son enfance par la trahison de son grand-père envers le roi, Kim deviendra autant par réaction que par obligation un poète vagabond, instrumentalisant son art tour à tour pour réintégrer la classe dirigeante dont il se sent injustement exclu, puis au contraire par dépit pour la détruire par l'ironie, la critique et même l'engagement dans l'action en s'alliant avec des brigands.

Avec l'âge et les rencontres, il finit par comprendre son art, qui dès lors se suffit à lui-même. Réflexion sur l'utilité de l'art et sur le rôle de l'artiste, Le poète est un livre très personnel présentant un des thèmes favoris de Yi Mun-Yol.

Le poète.
Editions Actes Sud, 120 FF.

 


L'empereur Chong est un homme ordinaire, né dans les monts Kyerong, son père lui forge un destin fabuleux relaté par le narrateur. Une épopée fantastique et absurde pour un paysan moyen faible et velléitaire qui malgré toute sa candeur et sa bêtise traverse l'époque troublée pour la Corée du vingtième siècle. Convaincu de l'avènement prochain de son règne, l'empereur se comporte déjà comme un monarque. Le récit devient alors une succession de situations cocasses et parfois pathétiques. Démontrant une confiance inébranlable dans son destin au point de devenir ridicule, le personnage est un nouveau Don Quichotte.

Ce roman de Yi Mun-Yol est l'un des plus captivant. Drôle, pétri d'ironie subtile, mordante et acide, il est très accessible. Une bonne manière de découvrir la Corée en se divertissant.

Pour l'empereur !
Editions Actes Sud, 168 FF.


Arrivant droit de Séoul, Pyong'tae un garçon de douze ans découvre dans sa nouvelle classe de province un environnement particulier. Le chef de classe - Om Sok-Dae - régit ses camarades à la manière d'un despote paternaliste et habile. Refusant cet état de fait, Pyong'tae lutte en vain contre l'autorité d'Om Sok-Dae - soutenue passivement par les masses des élèves apeurés ou complaisants. Mais, Pyong'tae va se soummettre et profiter du système hierarchisé et rassurant qui sacrifie à la liberté l'ordre et le confort.

Réflexion sur l'apathie des masses, leur hypocrisie au travers du monde des enfants, Notre héros défiguré réflète bien les problèmes traversés dans les années 60 et 70 par la Corée du Sud, où la dictature en établissant son ordre n'avait rencontré que de très faibles résistances

Notre héros défiguré
Editions Actes Sud, 69 FF.

 

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