Plongée dans un désastre économique depuis le milieu des années 1990, la Corée du Nord est en pleine transistion de pouvoir depuis la mort de Kim Il-Sung. Les aléas climatiques s'ajoutant aux carences structurelles d'un régime à bout de souffle, n'ont que détériorer la situation au point que les orgueilleux maîtres de Pyongyang appellent l'Occident à son aide.

Les faibles revenus en devises fortes ne permettent pas au régime de pourvoir aux besoins de la population par les importations, et ce malgré de nombreux transferts de dollars en provenance de Coréens résidant au Japon.

C'est dans ce contexte que revient à Kim Jong-Il, fils et successeur désigné du "Cher Leader". On soupçonne la passation du pouvoir assez difficile pour le rejeton de Kim.

Le culte de la personnalité dont a fait l'objet Kim Il-Sung ne permet pas aux nord-coréens de jeter un oeil critique sur leur pays et d'engager les réformes nécessaires. Kim Jong-Il se trouve devant l'alternative suivante : soit il persiste dans l'idéologie nord-coréenne (Juche) soit il tente de profondes réformes au risque de provoquer l'ire des conservateurs au premier rang desquels se trouve l'armée.

Les Etats-Unis se fixent quatre objectifs dans la péninsule coréenne. Si le maintien de la paix et l'établissement d'une démocratie stable et libérale sont deux objectifs presqu'atteints, la non prolifération des armes nucléaires et in fine la réunification posent encore plus d'interrogations que ne fournissent des réponses.

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