Corée du Nord et diplomatie
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Des scuds pour le Yemen
Le cargo So San nord coréen a été intercepté
le 9 déc. 2002 au large du Yemen, sa destination. Il transportait
15 missiles Scud, preuve (plus tangible que celles promises pour l'Irak)
de la réelle activité du commerce ballistique nord-coréen.
Les Etats-Unis ont très rapidement fait machine arrière
sans donner plus de raison que l'absence de justifications légales.
Guère surprenant, cette reculade s'apparente plus à une
manoeuvre d'intimidation et à un témoignage de vigilance
à l'adresse de Kim Jong-Il.
Regain
de tension dans la péninsule
Alors que l'attention internationale se focalise sur l'Irak, la question
nord-coréenne resurgit en cet automne 2002 en dépit des
avancées libérales économiques de l'été
(libéralisation des prix, création de la ZES de Sinuiju).
D'une déclaration tactique de la Corée du Nord sur la
revendication d'un programme nucléaire (sans réellement
avouer qu'il y en ait un) (16 oct.), Washington s'est engagé
dans un engrenage avec Pyongyang qui illustre les décalages de
la diplomatie américaine entre Irak et Corée du Nord,
réthorique à l'emporte pièce simplistes et autosatisfaite
contre Realpolitik, intérêts pétrolier et
électoral sous couvert de sécurité mondiale contre
déclarations d'intention non suivies d'effets, communication
va-t-en-guerre, démonstration de force contre immobilisme contraint
et forcé.
Fidèles à sa guerre contre la terreur et les états
de l'axe du mal, les Etats-Unis ont interrompu les livraisons de pétrole
prévues dans le cadre de l'accord de 1994 (Agreed framework).
En retour cette interruption des livraisons a déclenché
la réouverture symbolique par la Corée du Nord de la centrale
de Yongbyeong et le renvoi des inspecteurs de l'AIEA (30 déc.).
Toujours dans l'impasse
Suite aux événements du 11 septembre, la Corée
du Nord figure plus que jamais dans la liste des Etats Voyous. Si la
Corée du Nord n'est pas réputée soutenir des groupes
terroristes anti-américains, ses commerces de drogue et d'armes
en font une cible pour la "croisade" américaine.
Vis à vis de la Corée du Sud, les négociations
restent au point mort, bien loin des espoirs suscités par la
recontre de Juin 2000.
Pas de relations diplomatiques avec la Corée du Nord
Propos réaffirmés par le Quai d'Orsay à la suite
de rumeurs amplifiées par la presse sud-coréenne sur le
rétablissement des liens diplomatiques entre la France et la
Corée du Nord. Parmi les 15 de l'UE, seules l'Irlande et la France
refusent de nouer des liens avec le dernier bastion du totalitarisme.
Kim Jong-Nam, vous connaissez ?
Que peuvent bien faire le fils et le petit fils du cher leader au Japon
sous des passeports de complaisance dominicains ? Toujours est-il qu'à
défaut de Disney World, ils pourront visiter Pékin où
les autorités japonaises les ont extradé promptement.
Les
Etats-Unis pas encore fixés sur leur ligne politique
Plus d'un semestre après l'élection du nouveau Président,
l'attitude de Washington vis-à-vis de Pyongyang ne s'est pas
clarifiée. En tout état de cause, moins conciliante que
la précédente équipe, l'administration Bush semble
s'assouplir alors que Kim Jong-Il a décidé de prolonger
unilatéralement à 2003 le moratoire sur les essais ballistiques.
C'est en tout cas ce qu'espère Séoul qui a accueilli le
sous sécrétaire d'Etat Armitage début mai.
Abandon du nom 'Sunshine policy'
La nouvelle administration Bush pencherait vers un durcissement des
relations avec Pyongyang. Le nom 'sunshine policy' figurerait parmi
les changements désirés par Washington. Jugé trop
souple par certains (Armitage, sous secrétaire d'Etat, pour ne
pas le citer) à Washington, il devrait céder la place
à un 'engagement policy' moins amical. (voir l'article Engaging
North Korea de Victor D Cha.).
Madelein Albright à Pyongyang (octobre-novembre 2000)
Après la rencontre du vice-maréchal Jo Myong-Rok avec
Bill Clinton à Washington le 10 octobre, la secrétaire
d'Etat américaine s'est entretenue avec le numéro un nord-coréen
afin d'améliorer les relations entre les deux pays qui restent
après cinquante ans d'opposition très empreintes de méfiance.
Les discussions de Kuala Lumpur sur l'arrêt du programme coréen
de missiles ballistiques n'ont abouti à aucun accord.
Kim Dae-Jung prix Nobel de la paix
Le 13 octobre 2000 a vu décerner le premier prix Nobel à
un Coréen - événement très attendu dans
la péninsule. Pour sa politique d'ouverture vis-à-vis
du Nord, la Sunshine Policy, le Président de la République
de Corée a recçu le prix Nobel de la paix.
Les
deux Corées unies pour l'ouverture des Jeux
A la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Sydney,
les athlètes sud-coréens et nord-coréens défileront
ensemble sous une bannière représentant la péninsule
coréenne.
Réunion de famille dans les deux capitales.
Comme convenu, une centaine de familles de part et d'autre de la DMZ
ont rejoint pour quelques jours leurs proches.
Une
centaine de familles à réunir
Les deux Croix-rouges coréennes mènent des discussions
afin d'autoriser des rencontres entre familles nordistes et sudistes
séparées depuis la guerre. Une centaine de personne devrait
de part et d'autre franchir le dernier rideau de fer.
Sommet
du 12 au 15 juin 2000 à Pyongyang.
Première historique depuis l'armistice de 1953,
les deux chefs d'état se sont rencontrés afin d'améliorer
les relations intercoréennes. plus
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