Dernière modification
20.04.2002
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Depuis le début des années 1990, la Corée du Nord a connu de nombreux bouleversements remettant en cause le statu quo régional. Après la succession Kim Il-Sung et l'élection de Kim Dae-Jung, les relations intercoréennes sont placées sous le signe de la 'Sunshine policy'. La menace nord-coréenne a également changé d'aspect : moins conventionnel du fait de l'épuisement économique du pays, plus technologique en raison des avancées des programmes nucléaires et ballistiques des scientifiques de Pyongyang. Ces nouvelles capacités, plus qu'appuyer un conflit armé, servent à renforcer la position du Nord dans les négociations avec ses voisins du camp démocratique. Chantage au terrorisme, à la prolifération nucléaire, aux ventes de missiles compensent sa faiblesse économique et politique. Car Kim Jong-Il a besoin de l'aide occidentale afin de maintenir en vie une économie exsangue, frappée par les intempéries, l'autarcie choisie et subie, les ponctions au profit de l'armée et l'échec patent du collectivisme.
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Le sommet intercoréen en juin 2000 a soulevé de grands espoirs. Mais l'unification de la péninsule semble de moins en moins certaine dans un avenir proche. Les difficultés économiques sud-coréennes ont refroidi les ardeurs nationalistes de plus d'un Sud-Coréen. L'alliance américano-coréenne perdura tant que les menaces nord-coréennes n'auront pas diparu. L'instabilité des sphères dirigeantes et de l'armée et l'état de délabrement général de l'appareil d'état ne peut garantir une sécurité à moyen terme. De plus l'intégration de la Corée du Sud dans le monde occidental prévient tout risque de rupture de l'alliance avec le Japon et les Etats-Unis. Reste que la présence américaine en Corée est de moins en moins acceptée par la population. La diminution de la menace conventionnelle autant que les nuisances provoquées par les soldats américains alimentent les récriminations des coréens envers une présence qu'il juge trop dominatrice. |
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