Dernière modification
20.04.2002
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A défaut d'informations économiques
fiables sur la Corée du Nord, les seules données disponibles
de manière régulière sont celles transmises par
les partenaires commerciaux de Pyongyang. A la lumière de ces
données, trois secteurs vitaux de l'économie sont analysés
: l'agriculture, l'énergie et les transports. Si les importations de nourriture proviennent majoritairement de Chine, les exportations au cours de la période se destinaient à 44% au Japon. L'évolution de la composition des exportations est intéressante dans la mesure où les exportations de céréales ont quasiment disparu au profit de produits moins nutritifs. L'étude de la composition des importations par rapport aux exportations révèle que les importations sont plus faibles en quantité mais plus nombreuses alors que les exportations sont rares mais massives. |
Les libellés des importations nord-coréennes démontre qu'elles sont essentiellement constituées de produits de luxe destiné à l'élite dirigeante. Il est également frappant de constater que la Chine a considérablement réduit ses exportations de grains l'année précédant l'appel au secours de Pyongyang, et l'année de l'avènement de Kim Jong-Il. On peut supposer que la situation de famine pré-existait en puissance au début des années 1990 mais que l'aide chinoise en avait empêché la réalisation. Le fait que la balance des produits alimentaires soit équilibrée laisse suggérer que la limitation des importatio ns par le niveau des exportations est une décision politique conforme à l'esprit du Juche. Il est important de rappeler que le Japon et la Corée du Sud sont structurellement en déficit commercial sur les produits alimentaires. Les importations d'énergie ont considérablement
baissé après la chute de l'empire soviétique à
la fois pour le pétrole et pour le charbon. La pénurie
d'énergie plus que toute autre est susceptible d'entraver le
bon fonctionnement d'autres secteurs entraînant d'autres pénuries.
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