Dernière modification
20.04.2002
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Automne 1996, un sous-marin de poche nord coréen s'échoue près de Kangnung et relance les tensions entre Séoul et Washington d'une part et Pyongyang d'autre part. La Corée est divisée depuis la capitulation de l'empire japonais en 1945, de fait par les troupes d'occupation soviétique et américaine puis de droit en 1948. Depuis, une guerre, un armistice, de nombreux incidents mais aussi de multiples pourparler ont marqué les relations diplomatiques intercoréennes.
Issue par la force ou par la négociation, telle est la question que l'on est en droit de se poser.
Dotée d'une armée nettement supérieure en quantité, le Nord pèche par la qualité de son armement et sa rapidité d'obsolescence. Dans ces conditions une action par surprise visant l'obtention de gages - Séoul en particulier qui se trouve à quelques dizaines de kilomètres de la zone démilitarisée - est la stratégie la plus probable. Mais force est de constater que les sud-coréens ne croient pas à cette hypothèse.
Réunification par la négociation, comme en Allemagne ? Entre l'armistice (1953) et le début de la détente (début des années 1970), le dialogue n'existait pas en raison de la cristallisation des antagonismes due à la guerre froide. Par la suite les relations ont oscillé entre les tentatives de dialogues et les silences suspicieux. Les projets et propositions respectifs de réunification demeurent encore aujourd'hui très éloignés tant sur les objectifs que sur la manière de les atteindre.
La fin de la guerre froide a brouillé les cartes stratégiques. La Chine et la Russie se sont éloignés de Pyongyang en faveur d'une Corée du sud, financièrement et commercialement plus prometteuse. Mais le Japon a pris conscience du poids d'une Corée réunifiée dans le pacifique nord et a tout intérêt à ce que la paix soit préservée dans la péninsule, d'où son implication croissante aux côtés des Etats-unis dans le dialogue avec Pyongyang.
Quelques jours avant la chute officielle de l'URSS, était signé "l'accord fondamental Sud-Nord" qui devait préluder à de plus grandes concertations. Jusqu'au décès de Kim Il-Sung.
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