Dernière modification
20.04.2002
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Depuis la chute du bloc communiste, la fin de l'aide soviétique, les inondations, la situation économique nord-coréenne s'est fortement dégradé pendant les années 1990. Famines et réfugiés en furent les conséquences les plus notables.
Pyongyang a en effet pris conscience de ses erreurs en reconnaissant l'échec du troisième plan triennal. La création de la zone de libre-échange de Rajin Sonbong - à l'extrême nord est du pays - montre l'évolution des mentalités dans la caste dirigeante. Les paysans sont autorisés à cultiver et vendre leur production ; les coutumes sont rétablies. Mais on demeure encore loin d'une possible évolution "à la chinoise" tant la doctrine du Juche lui est contraire.
Sur le plan diplomatique, la Corée du Nord a assoupli sa position hostile envers les Etats-Unis et recherche le dialogue direct d'égal à égal tout en écartant au maximum Séoul des discussions. Le dégel des relations américano-nord coréennes reste encore formel et bute sur les armes de destruction massive autres que nucléaire (situation réglée depuis l'accord de Genève en octobre 1994.
Le rapprochement avec le Japon est également un axe d'effort de Pyongyang : capitaux et technologie sont à la clef. Enfoncer un coin entre l'alliance objective entre Séoul et Tokyo permet à la Corée du nord de disposer de plus de champ en Asie orientale.
En conséquence, le défi diplomatique sud-coréen consiste à susciter des négociations d'égal à égal avec son voisin du nord. A terme, peut-être se profilera la perspective d'une réunification en douceur, forcément graduel compte tenu de son coût financier.
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