Demain la réunification ?

Cinquante ans après le déclenchement de la guerre de Corée, la division de la péninsule perdure. Au sud sous l'impulsion de leur nouveau président, les sud-Coréens mènent une politique d'ouverture, la 'Sunshine policy' alors même que les nord-Coréens multiplient les manifestations d'hostilité sans pour autant rompre le dialogue.

Au terme d'un demi siècle de séparation, le contraste est frappant entre les deux frères ennemis. Au sud, on trouve une démocratie libérale naissante sur les cendres d'une dictature militaire, une société prospère malgré la crise financière récente. Au nord, un régime totalitaire communiste en proie à la famine, aux restrictions, dont on ne connaît en fin de compte que peu de choses tant la méfiance et la désinformation règne.

La 'Sunshine policy' préconise un développement de la coopération et des échanges économiques, artistiques et culturels autant que diplomatiques. Mais elle ne fait pas l'unanimité au sud. Pourtant certains la voient soit comme un poison soit comme un médicament pour la république populaire.

Certaines entreprises à l'instar de Hyundai nourrissent des ambitions en Corée du Nord malgré les risques que de tels investissements comportent. Ils se font l'instruments autant que les bénéficiaires de la nouvelle diplomatie sud-coréenne.

Les puissances régionales approuvent toutes Kim Dae-Jung dans ses tentatives de rapprochement. Chine et Etats-Unis surtout restent influents envers leurs alliés respectifs.

La Russie subit les conséquences de l'arrêt de son aide envers la Corée du Nord alors que le Japon souffre toujours du poids de l'histoire et de la méfiance de tous les Coréen confondus.

Eviter un effondrement subi de Pyongyang, l'amener insensiblement à se développer selon les règles capitalistes à l'instar de la Chine, telle est la stratégie réaliste de la Corée du sud. Realpolitik d'autant plus nécessaire car nul ne peut prédire quand et comment la Corée du Nord implosera.

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